Dr Ludovic Rondini https://drludovicrondini.bebooda.fr Réseau Mybebooda Thu, 31 Jan 2019 10:07:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.3.18 Les 3 clés pour mieux prendre en charge les troubles du sommeil https://drludovicrondini.bebooda.fr/3-cles-mieux-prendre-charge-troubles-sommeil/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/3-cles-mieux-prendre-charge-troubles-sommeil/#respond Sun, 10 Mar 2019 09:00:12 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/?p=1797 “Le sommeil est la moitié de la santé.”  (proverbe français) Depuis longtemps le sommeil est au cœur des préoccupations humaines et aujourd’hui la science permet d’éclaircir de plus en plus ce mystérieux phénomène. Représentant un tiers de notre vie, mieux le comprendre permet de percevoir à quel point l’activité diurne en dépend. Nous vous proposons […]

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“Le sommeil est la moitié de la santé.” 

(proverbe français)

Depuis longtemps le sommeil est au cœur des préoccupations humaines et aujourd’hui la science permet d’éclaircir de plus en plus ce mystérieux phénomène. Représentant un tiers de notre vie, mieux le comprendre permet de percevoir à quel point l’activité diurne en dépend.

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GABA : le neurotransmetteur de la détente https://drludovicrondini.bebooda.fr/gaba-neurotransmetteur-detente-relaxation/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/gaba-neurotransmetteur-detente-relaxation/#respond Thu, 31 Jan 2019 10:04:16 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/?p=1524 Le GABA ou Acide Gamma-AminoButyrique est le neurotransmetteur le plus répandu dans le système nerveux car il est impliqué dans la diminution de l’activité des neurones. C’est le seul neurotransmetteur qui est toujours inhibiteur. C’est en quelque sorte le frein de notre système nerveux et des fonctions contrôlées par ce dernier. Le GABA est libéré […]

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Le GABA ou Acide Gamma-AminoButyrique est le neurotransmetteur le plus répandu dans le système nerveux car il est impliqué dans la diminution de l’activité des neurones. C’est le seul neurotransmetteur qui est toujours inhibiteur. C’est en quelque sorte le frein de notre système nerveux et des fonctions contrôlées par ce dernier.

Le GABA est libéré dans certaines synapses (les connecteurs entre les neurones) et, lorsqu’il se fixe sur son récepteur, il va induire un ralentissement voire un blocage du neurone possédant le récepteur. Ces neurones sensibles au GABA sont bien connus et sont parfois la cible de certains médicaments comme les barbituriques (somnifères et tranquillisants) et les benzodiazépines (anxiolytiques). On peut ainsi retenir trois effets principaux du GABA :

Se calmer et s’endormir

Dans le système nerveux, des neurones s’opposent : ceux qui nous maintiennent éveillés (qui fonctionnement avec la noradrénaline par exemple) et ceux qui nous permettent de dormir. Les neurones à GABA appartiennent à la seconde catégorie. Aussi, avant de trouver le sommeil et de s’endormir, le GABA induit le calme nécessaire à l’endormissement. Il ralentit notamment le rythme cardiaque et l’activité cérébrale et provoque le relâchement des muscles. La mélatonine et la sérotonine peuvent ensuite nous faire tomber dans les bras de Morphée.

Notre anxiolytique naturel produit par le cerveau

Le GABA est notre anxiolytique naturel. Fabriqué principalement par les lobes temporaux situés juste derrière les oreilles, le GABA module le rythme cérébral. Quand sa production est optimale, nous sommes calmes et détendus. Il induit également la synthèse d’endorphines, ces molécules responsables d’un état de bien-être et d’euphorie libérées après un effort physique ou un rapport sexuel. A l’inverse, des taux trop bas vont conduire à un état d’agitation, des troubles anxieux, des palpitations ou une augmentation de la tension artérielle.

Assurer la détente musculaire

Les muscles sont contrôlés par le système nerveux et sont également sous influence du GABA. Ils se contractent spontanément sous l’impulsion des nerfs mais leur décontraction est clairement liée à l’action du GABA : il faut que notre système nerveux libère du GABA pour provoquer leur décontraction.

Aussi, quand nous sommes stressés, notre taux de GABA est trop bas et les muscles ne peuvent plus se décontracter. Ceci se manifeste par des spasmes ou des douleurs musculaires (crampes, contractures) au niveau des trapèzes, du dos ou des doigts.

Etes-vous en manque de GABA ?

Si vous avez des difficultés d’endormissement (malgré la fatigue), une agitation particulière en fin de journée, un terrain anxieux ou des douleurs musculaires, il y a de fortes chances pour que votre GABA soit bas. Certaines habitudes sont aussi à mettre en lien avec un déficit en GABA : c’est par exemple la consommation d’alcool en fin de journée « pour se détendre ». L’alcool mime les effets du GABA en induisant une inhibition de certains circuits neuronaux impliqués dans la vigilance, la mémorisation, la retenue et la contraction musculaire.

Faire le plein de GABA naturellement : alimentation, phytothérapie et HE

Pour favoriser la synthèse de GABA, il faut avoir une alimentation suffisamment riche en glutamine, l’acide aminé précurseur du GABA. Parmi les aliments à privilégier : les protéines animales telles que les œufs et les viandes blanches, les légumineuses comme les lentilles ou les pois chiches, les légumes feuilles comme les épinards ou le persil. De plus, il ne s’agit pas simplement d’ingérer de bonnes protéines. Il faut encore pouvoir transformer la glutamine en GABA ce qui nécessite notamment de la vitamine B6 et du magnésium.

 

Par ailleurs, il existe de nombreuses plantes qui renforcent l’action du GABA car elles renferment des phytonutriments qui agissent sur ses récepteurs. Pour la phytothérapie, c’est le cas de la Passiflore (Passiflora incarnata), de la Valériane (Valeriana officinalis), de l’Ashwagandha (Withania somnifera) ou de la Mélisse (Melissa officinalis). Pour l’aromathérapie, de nombreuses plantes « relaxantes » agissent également à ce niveau. Citons par exemple la Lavande (Lavandula angustifolia), le Petit grain Bigarade (Citrus aurantium), la Marjolaine (Origanum majorana) ou la Sauge sclarée (Salvia sclarea).

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Connaître le rythme de nos nuits pour lutter contre les troubles du sommeil. https://drludovicrondini.bebooda.fr/connaitre-rythme-de-nos-nuits-lutter-contre-troubles-sommeil/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/connaitre-rythme-de-nos-nuits-lutter-contre-troubles-sommeil/#respond Mon, 16 Apr 2018 10:43:40 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/?p=1990 Les causes des troubles du sommeil sont encore mal définies. Même si les recherches lèvent de plus en plus de voiles sur le sujet, il représente toujours une des boîtes noires de la science. Généralement, on observe ces pathologies lors de troubles métaboliques, mentaux ou neurologiques : les causes possibles de l’insomnie sont le stress, […]

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Les causes des troubles du sommeil sont encore mal définies. Même si les recherches lèvent de plus en plus de voiles sur le sujet, il représente toujours une des boîtes noires de la science. Généralement, on observe ces pathologies lors de troubles métaboliques, mentaux ou neurologiques : les causes possibles de l’insomnie sont le stress, la dépression, l’anxiété, le syndrome des jambes sans repos, l’apnée du sommeil ou les troubles du rythme circadien. L’hypersomnie peut prendre son origine dans le décalage horaire, la dette de sommeil, la fatigue chronique ou, entre autres, dans le cancer, la fibromyalgie et la sclérose en plaque.

L’insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquemment cité : elle représente 15 à 20% de la population française, soit 10 millions de personnes. Elle se manifeste sous trois formes différentes :
• l’endormissement troublé (avec ou sans réveil nocturne ou état dépressif) : il peut reposer sur un mauvais équilibre entre le GABA et la noradrénaline, le stress, l’anxiété ou être lié à un déficit en sérotonine (ou de ses cofacteurs).
• le réveil nocturne (entre une et quatre heure du matin) : il prend son origine généralement dans un déficit en mélatonine au moment où elle devrait être au maximum. Ce phénomène est également très fortement lié au stress et aux surcharges digestives (hépatiques ou intestinales ; liées aussi au déficit de mélatonine qui aurait due mettre au repos la digestion).
• le réveil précoce : généralement dû au stress (pressions lourdes, obligations …) qui engendre un pic de cortisol beaucoup trop tôt dans la matinée. Parfois s’ajoute à cela un excès de noradrénaline et de dopamine.

 

Il y a trois éléments clefs pour lutter contre les troubles du sommeil et garantir des nuits reconstructrices :
• le respect du biorythme et des besoins de chacun.
• l’application d’une certaine hygiène de vie, et du sommeil plus précisément, celle-ci incluant la gestion du stress.
• la compréhension et l’optimisation des enjeux endocriniens.

Il faut aussi prendre en considération l’évolution du sommeil au cours d’une vie. Un fœtus de six mois va dormir 24/24h pour permettre le développement de son système nerveux. A dix ans, un enfant aura besoin de 10 heures de sommeil. A 20 ans, les besoins diminuent autour de 8 heures, et par la suite encore moins (entre 6 et 7 heures).

 

Aussi, pour pouvoir agir sur le sommeil et améliorer certains troubles, il faut déjà concevoir le rythme biologique qui dirige nos nuits.

Le sommeil est en effet constitué de 4 phases que l’on retrouve successivement dans des cycles d’environ 90 minutes (qui peuvent varier entre 60 et 120 minutes) qui s’enchainent au cours de la nuit (une nuit est constituée de trois à cinq cycles).

La première phase est l’endormissement. Il va dépendre de la sérotonine, du GABA ainsi que de la diminution du taux de cortisol.

Ensuite vient le sommeil lent et léger : il résulte de l’inhibition progressive de la formation réticulée mésencéphalique. Cette phase représente la moitié du temps de chaque cycle, elle est particulièrement instable et fragile : elle est souvent troublée par des micro-réveils fréquents et reste très impactée par la santé, l’humeur, l’âge, le stress ou l’activité physique. A ce stade, le tonus musculaire persiste, les principales fonctions végétatives (circulation, respiration) ralentissent et l’organisme s’installe en hypotonie relative. Ce type de sommeil est une passerelle entre l’éveil et tous les autres stades de sommeil.

La troisième étape est très importante car très active. C’est le sommeil lent et profond qui s’installe : il va réparer, régénérer et construire. En effet, il redistribue l’énergie, efface les fatigues et régule les fonctions ; il est aussi fondamental pour la croissance des enfants. Chez l’adulte, on remarque souvent que cette phase du sommeil ne s’accomplit plus que durant les premières heures de la nuit, ce qui facilite l’apparition des insomnies et des nuits où les adultes et surtout les personnes âgées n’ont pas le sentiment de s’être reposés.

 

Et enfin, il y a le sommeil paradoxal, aussi appelé « phase de mouvements oculaires » (PMO, ou REM en anglais). Durant cette étape se déroulent des reconstructions neuronales, une maturation du système nerveux ; l’activité musculaire est totalement inhibée alors que l’activité oculaire et cérébrale s’intensifie, et il y a une dissociation neurovégétative (le cerveau reste actif tout en étant désynchronisé du reste de l’organisme) que l’on perçoit à travers une respiration et un rythme cardiaque irréguliers. Le sommeil paradoxal représente, selon l’âge et l’état de santé, 20 à 25% de la durée totale d’un cycle. Cependant, plus la nuit avance, plus cet épisode est long : d’où le fait que des nuits longues seront plus réparatrices car permettront une durée et une fréquence cumulées du sommeil paradoxal plus longues. Il apparaît à peu près 90 minutes après l’endormissement et constitue une période de rêve intense.

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E. coli au secours du syndrome de l’intestin irritable. https://drludovicrondini.bebooda.fr/e-coli-secours-syndrome-de-lintestin-irritable/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/e-coli-secours-syndrome-de-lintestin-irritable/#respond Tue, 20 Mar 2018 13:50:36 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/?p=1978 Une découverte fort prometteuse a été réalisée par des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Toulouse au sein de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (Inserm/Inra/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT) : un probiotique spécifique serait en mesure de contrer les douleurs chez les personnes souffrant du syndrome des intestins irritables. Qu’est-ce […]

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Une découverte fort prometteuse a été réalisée par des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Toulouse au sein de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (Inserm/Inra/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT) : un probiotique spécifique serait en mesure de contrer les douleurs chez les personnes souffrant du syndrome des intestins irritables.

Qu’est-ce qu’un probiotique ? Selon l’OMS, c’est une « préparation microbienne vivante qui, lorsqu’elle est consommée dans des quantités adéquates, a une action bénéfique sur l’hôte en améliorant la digestion intestinale ». De nombreuses et différentes souches existent et toutes doivent répondre à certains critères pour satisfaire la définition de probiotique : par exemple, la stabilité au cours de la production et dans le produit fini, la tolérance face aux sucs digestifs (les souches doivent arrivées intactes dans les intestins), faire partie d’une culture reconnue internationalement. Les probiotiques connus sont principalement des bactéries (lactobacilles, bifidobactéries, entérocoques…) et des levures (saccharomyces), et chaque souche sera utilisée dans un contexte différent, pour faire face à différentes situations (troubles du transit, problème immunitaire, allergie et plus récemment des troubles nerveux…).

Dans le cadre de cette étude, c’est la bactérie Escherichia coli Nissle 1917 qui est sous les projecteurs. Bien connue outre-rhin et bénéficiant déjà de deux études cliniques prometteuses, la bactérie a été étudiée par une équipe de l’Inserm, afin de mieux comprendre les mécanismes à l’origine de la diminution des douleurs et inflammation digestives. L’équipe a démontré que cette bactérie, prise par voie orale, produit dans l’intestin de l’acide amino-butyrique (GABA) et des lipopeptides. L’acide gras lié au GABA permet à ce dernier de passer la barrière intestinale et d’inhiber l’activation des nocicepteurs, les récepteurs des neurones sensitifs responsables des douleurs viscérales avec un effet direct ; ainsi, il atténue la douleur. Une fois que l’équipe a pu identifier le lipopeptide rendu possible par la bactérie Escherichia coli Nissle 1917, des expériences ont été lancées pour confirmer son action anti-douleur et son utilisation médicale. A noter que les lipopeptides ne modifient pas la vitesse de transit ni la physiologie de l’épithélium intestinal, ce qui pourrait être très prometteur pour garantir l’absence d’effet secondaire.

Face au syndrome de l’intestin irritable, pathologie invalidante et douloureuse contre laquelle la médecine ne possède encore aucun traitement efficace, ce probiotique pourrait soulager grandement les patients, et aussi rappelle l’intérêt d’approfondir les recherches sur ces souches qui détiennent peut-être la solution face aux pathologies de notre siècle.

 

Source : Pérez-Berezo, T., Pujo, J., Martin, P., Faouder, P., Galano, J. M., Guy, A., … & Heuillet, M. (2017). Identification of an analgesic lipopeptide produced by the probiotic Escherichia coli strain Nissle 1917. Nature Communications, 8(1), 1314.

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DE LA VALERIANE POUR VOTRE SOMMEIL. https://drludovicrondini.bebooda.fr/de-valeriane-sommeil/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/de-valeriane-sommeil/#respond Sun, 11 Mar 2018 08:51:10 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/?p=1958 Appelée couramment « guérit-tout », la valériane est une plante que les anciens avaient pour habitudes d’ajouter à toute préparation thérapeutique afin de s’assurer de son efficacité. Son nom latin Valeriana repens ou Valeriana officinalis a pour racine valere qui signifie « bien se porter », ce qui indique clairement son utilisation première. Historiquement, on retrouve des traces de […]

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Appelée couramment « guérit-tout », la valériane est une plante que les anciens avaient pour habitudes d’ajouter à toute préparation thérapeutique afin de s’assurer de son efficacité. Son nom latin Valeriana repens ou Valeriana officinalis a pour racine valere qui signifie « bien se porter », ce qui indique clairement son utilisation première.

Historiquement, on retrouve des traces de son usage chez Pline l’Ancien, contre les contractures, chez Hildegarde de Bingen, contre la goutte et la pleurésie. Par la suite, on l’a retrouve prescrite par les italiens au XVIème siècle dans les cas d’épilepsie et utilisée comme fébrifuge durant le second Empire.

En phytothérapie, c’est le rhizome, les racines adventives et les stolons qui sont utilisés, à noter que l’utilisation séparée des différents principes actifs s’est montrée totalement inefficace face à celle de leur synergie. Sa forme galénique est aussi délicate : il semblerait que la valériane fasse partie des plantes qui sont plus efficaces si elles sont préparées alors qu’elles sont encore fraîches (l’extrait glycériné de plantes fraîches est donc ici très intéressant). Certains principes actifs (comme les valépotriates) se perdent dans les solutions exclusivement aqueuses (teintures, tisanes). Aussi, les extraits proposés dans des compléments et produits naturels de santé sont généralement titrés en acide valérénique, les valépotriates étant considérés comme cytotoxiques s’ils sont concentrés.

 

Précisons les principes actifs que contient cette plante :

  • des sesquiterpènes (acide valérénique, acétoxy-valérénique et hydroxy-valérénique). L’acide valérénique constitue un ligand pour les récepteurs au GABA et stimule la libération du neurotransmetteur en inhibant la GABA-transaminase.
  • des cétones (valéranone).
  • des alcools (valérianol).
  • des aldéhydes (valérénal).
  • des iridoïdes (surtout des valépotriates, dont le valtrate et ses dérivés). Les valépotriates agissent par leur liaison aux récepteurs aux benzodiazépines (molécules tranquillisantes qui procurent à la plante ses propriétés anxiolytiques) mais sont malheureusement instables et vite dégradées par les sucs gastriques (leurs produits de dégradation, les baldrinals, sont actifs par contre).
  • des flavonoïdes (apigénine, linarine), qui se lient aux récepteurs centraux.
  • une huile essentielle (contenant majoritairement des monoterpènes, puis quelques monoterpénols, sesquiterpénols, sesquiterpénone et acides).

Il est intéressant de noter que la valériane contient aussi une petite quantité d’acide gamma-aminobutyrique (GABA), de la glutamine, et de l’arginine en grande quantité, des lignanes et des traces d’alcaloïdes.

La valériane est surtout reconnue comme plante somnifère et pour ses propriétés calmantes et hypnotiques. Elle est généralement prescrite lors d’insomnies d’endormissement ou de sommeils troublés. On lui attribue des qualités antidépressives légères, anxiolytiques, myorelaxantes et spasmolytiques. Elle sera intéressante contre les troubles neurovégétatifs et psycho-émotionnels (hypocondrie, stress prolongé, déséquilibre gynécologique, hyperémotivité, sentiment d’être débordé/à bout …). Elle s’associera bien avec la mélisse ou le millepertuis ; avec l’aubépine, il semblerait qu’elle combatte les palpitations.

Hormis l’inconfort d’utilisation lié à son odeur forte et caractéristique, on ne lui connait pas d’effets indésirables et elle est généralement très bien tolérée. D’ailleurs, plusieurs études ont été conduites chez les enfants pour des troubles de l’endormissement et les dyssomnies. En revanche, un surdosage peut provoquer de l’asthénie, de l’hypotension, des douleurs abdominales et la sensation de tête lourde. Aussi, la valériane est déconseillée lors d’allaitement et pour les femmes enceintes (pas assez d’informations), et lors d’opérations (la plante ralentit le système nerveux central, ce qui peut se combiner aux effets de l’anesthésie ou des traitements de l’opération). Il est important de connaître les interactions médicamenteuses qui la concernent. Ainsi, il faudra éviter de la prendre avec d’autres sédatifs, calmants ou hypnotiques (barbituriques, benzodiazépines…), le risque étant que les effets se cumulent ou se contrecarrent. De même en association avec l’alcool ou l’effet sédatif sera exacerbé.

Par ailleurs, il ne faut pas l’utiliser trop longtemps : une cure de trois à quatre semaines, renouvelable, semble idéale. Les dosages sont généralement de l’ordre de 400 à 900 mg de poudre de valériane ou d’extrait titré en acide valérénique, avec une prise 1 à 2 heures avant le coucher. Il existe peu de données sur des utilisations prolongées (> 8 semaines).

 

Les règles de la phytothérapie sont la prudence, l’étude soignée de la plante, l’échange avec votre médecin, la qualité du produit final, et la valériane n’y échappe pas ! Plante de votre humeur et amie de Morphée, elle trouvera facilement une place dans votre étagère pharmaceutique, à condition d’humblement aborder son potentiel et sa complexité.

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LA GLUTAMINE, VERITABLE SOUTIEN POUR NOS INTESTINS https://drludovicrondini.bebooda.fr/glutamine-veritable-soutien-nos-intestins/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/glutamine-veritable-soutien-nos-intestins/#respond Sat, 27 Jan 2018 19:58:02 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/glutamine-veritable-soutien-nos-intestins/ L’intestin est aujourd’hui placé au cœur de la santé. Parmi les problèmes majeurs le concernant, il y a son hyperperméabilité qui ouvre la porte à l’inflammation, à l’encrassement de l’organisme et à de nombreuses pathologies dont les origines seraient intestinales : l’autisme, l’arthrite, le diabète insulinodépendant et l’obésité. Cependant, l’Homme est loin d’être impuissant face au […]

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L’intestin est aujourd’hui placé au cœur de la santé. Parmi les problèmes majeurs le concernant, il y a son hyperperméabilité qui ouvre la porte à l’inflammation, à l’encrassement de l’organisme et à de nombreuses pathologies dont les origines seraient intestinales : l’autisme, l’arthrite, le diabète insulinodépendant et l’obésité.

Cependant, l’Homme est loin d’être impuissant face au problème et possède de nombreux outils lui permettant d’agir. Il y a plusieurs fronts sur lesquels il faut jouer pour prévenir ou contrer une hyperperméabilité intestinale et aider la cicatrisation de l’intestin :

  • régénérer les entérocytes,
  • lutter contre l’inflammation,
  • rééquilibrer le microbiote intestinal
  • stimuler l’organisme et ses défenses.

Pour chacun de ses fronts, il existe des nutriments efficaces : oméga 3, le Curcuma (Curcuma longa) et le Boswellia (Boswellia serrata) permettront de limiter le terrain inflammatoire, tant au niveau systémique qu’au niveau de l’intestin. Les antioxydants tels que les polyphénols et l’acidesalpha-lipoïque amélioreront la résistance de l’organisme face aux radicaux libres et aux métaux lourds.

Toutes ces molécules méritent une étude méticuleuse, chacune ayant une efficacité qui requiert une certaine maîtrise des éléments et une précaution afin d’impacter justement le corps. Aujourd’hui, nous nous pencherons sur la L-Glutamine (ou Glutamine), grande amie de nos intestins.

De manière générale, ses fonctions physiologiques sont considérables : elle est le précurseur du GABA (neurotransmetteur), de l’ammoniogenèse rénale (biosynthèse de l’ammoniac par les cellules rénales), de la synthèse de la glucosamine (constituant du cartilage) et du glutathion (antioxydant endogène), elle stimule la synthèse musculaire et celle du glycogène, elle fournit et distribue de l’azote (corps gazeux fondamental à la formation des protéines et donc à la matière vivante), elle maintient l’équilibre acido-basique de l’organisme. Elle est largement utilisée chez les sportifs pour optimiser la récupération après l’exercice, le gain de masse, la perte de poids et la préservation des tissus musculaires. Cependant la science a démontré que son intérêt ne s’arrêtait pas là et que son action touchait aussi le système digestif :

  • elle stimule le potentiel immunitaire de la paroi intestinale (l’activité des lymphocytes est stimulée par cet acide aminé),
  • elle renforce l’intégrité de la paroi au niveau des jonctions serrées (qui maintiennent l’intégrité de la muqueuse intestinale),
  • elle stimule la synthèse des mucines (protéine composant la plupart des mucus qui protègent les muqueuses),
  • elle constitue un substrat énergétique pour les entérocytes (les cellules de l’intestin qui vont la préférer au glucose).

La glutamine est l’acide aminé le plus abondant de l’organisme, tout particulièrement présent dans les muscles et le plasma (autour de 20%).

Il n’est pas essentiel car le corps est en capacité de le synthétiser à partir de l’α-cetoglutarate, via le glutamate déshydrogénase et la glutamine synthétase, ce processus étant possible grâce à l’alimentation qui en est une excellente source (le poisson, le fromage blanc, la spiruline, le chou chinois, l’asperge, les œufs, le lait et la dinde en sont particulièrement riches). Par contre, il est intéressant de constater que la glutamine peut temporairement devenir un acide aminé essentiel, dans des contextes particuliers comme un surentraînement, un stress traumatique (opération chirurgicale, accident grave…), un cancer, une infection ou une inflammation (soit lors d’une prolifération cellulaire), car elle sert de carburant cellulaire à tous les tissus et est alors utilisée en grande quantité. Alors, l’apport alimentaire, déjà important (une alimentation normale fournit entre 5g et 10g par jour), ne suffit plus.

Pour compléter la glutamine endogène, de nombreux laboratoires proposent de la Glutamine de très bonne qualité, sous différentes formes : en poudre, en comprimés ou en gélules (il faut d’ailleurs savoir que la L-glutamine n’est pas soluble, la poudre n’est donc pas très intéressante). Les effets seront perceptibles dès 3g. et en l’absence d’effets indésirables ou de contre-indication, une dose plus importante (5 à 10g permettant de doubler l’apport alimentaire) est souvent possible. Il faudra seulement être prudent lors d’une grossesse, de l’allaitement, d’insuffisance rénale ou hépatique, de troubles mentaux, ou de sensibilité au glutamate monosodique et se référer à son médecin avant toute prise.

La glutamine semble très prometteuse et a encore beaucoup à prouver. Multiplier les recherches à son sujet permettrait d’aller plus loin et de la potentialiser au maximum. Ce qu’on en sait actuellement en fait déjà un outil précieux pour agir face à l’hyperperméabilité intestinale, un problème dont les conséquences inflammatoires, allergiques et métaboliques ont largement été démontrées.

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L’origine des radicaux libres https://drludovicrondini.bebooda.fr/lorigine-radicaux-libres/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/lorigine-radicaux-libres/#respond Tue, 23 Jan 2018 16:48:30 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/lorigine-radicaux-libres/ Si le dioxygène de l’air est un élément indispensable à la respiration des organismes dits aérobie dont l’Homme fait partie, c’est une molécule très pro-oxydante qui conduit à la production de dérivés  très nocifs : les Espèces Réactives de l’Oxygène (ERO). Plusieurs mécanismes peuvent former ces espèces : la peroxydation lipidique, l’activité du système immunitaire… Mais la […]

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Si le dioxygène de l’air est un élément indispensable à la respiration des organismes dits aérobie dont l’Homme fait partie, c’est une molécule très pro-oxydante qui conduit à la production de dérivés  très nocifs : les Espèces Réactives de l’Oxygène (ERO). Plusieurs mécanismes peuvent former ces espèces : la peroxydation lipidique, l’activité du système immunitaire… Mais la principale cause de formation reste la respiration cellulaire, la  chaîne de réactions qui a pour but de produire de l’énergie à partir du  glucose et des acides gras. Si la production des ERO par la cellule est un processus physiologique normal, un excès lié à un dépassement des systèmes de protection (on parle alors de « stress oxydatif ») conduit à l’attaque sans distinction de tous les composants de la cellule tels que l’ADN, les protéines ou encore les acides gras qui composent sa membrane.

Les EOR peuvent également être convertis en radicaux libres. Ces derniers sont des atomes ou des molécules qui possèdent un électron libre sur la dernière couche de valence. Cet électron non-apparié est particulièrement instable et réactif avec les molécules qui l’entourent : en effet, il n’aura de cesse de capter ou de céder son électron « célibataire » à une autre molécule, ce qui crée une réaction en chaîne conduisant généralement facilement au stress oxydatif. D’ailleurs, plus il est réactif et plus la durée de vie du radical libre est courte, de quelques microsecondes  à quelques millisecondes ; il est alors difficile d’endiguer la propagation de cette réaction en chaine, d’assurer la protection des cellules et d’éviter l’agression des molécules environnantes.

En revanche, quand leur production est maitrisée et que les systèmes enzymatiques et antioxydants de défenses ne sont pas dépassés, les radicaux libres sont très utiles et possèdent  plusieurs fonctions physiologiques :

–  ils sont utilisés par le système immunitaire pour attaquer virus, bactéries et cellules anormales,

– ils sont médiateurs de la vasodilatation,

– après un effort physique, ils forcent la cellule à s’adapter à la contrainte énergétique et conduisent à la multiplication des mitochondries (organites chargés de produire de l’énergie).

Cependant, en parallèle, de nombreux facteurs en augmenteront la quantité, rendant le phénomène nuisible à l’être humain. Pour n’en citer que quelques-uns, il y a le tabagisme, le stress, l’apport alimentaire excessif, la consommation d’alcool, l’exposition solaire, les pesticides, l’inflammation, les médicaments et les additifs alimentaires.

Alors, ils participent à l’installation de l’arthrite, les taches sur la peau, le cancer, l’asthme, la cataracte, les maladies cardiaques, les troubles articulaires, les maladies dégénératives (Alzheimer, sclérose en plaque), les troubles articulaires et l’athérosclérose.

Une alimentation « antioxydante » de type crétoise ou méditerranéenne et la limitation de l’exposition à ces facteurs aggravants seront alors nos meilleurs alliés pour en diminuer les effets et la toxicité.

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La glycation : quand nos cellules caramélisent https://drludovicrondini.bebooda.fr/glycation-nos-cellules-caramelisent/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/glycation-nos-cellules-caramelisent/#respond Tue, 23 Jan 2018 13:05:42 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/glycation-nos-cellules-caramelisent/ Connaissez-vous les molécules de Maillard ? Présentes en grande quantité dans notre alimentation moderne et occidentale, elles apparaissent lorsqu’une protéine et un glucide se lient ensemble, le plus souvent lors d’une cuisson à haute température (plus de 110°C). Voici quelques éléments qui vous familiariseront avec ce concept. Cette transformation, qui s’opère dans l’aliment, crée un complexe […]

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Connaissez-vous les molécules de Maillard ? Présentes en grande quantité dans notre alimentation moderne et occidentale, elles apparaissent lorsqu’une protéine et un glucide se lient ensemble, le plus souvent lors d’une cuisson à haute température (plus de 110°C). Voici quelques éléments qui vous familiariseront avec ce concept.

Cette transformation, qui s’opère dans l’aliment, crée un complexe glucide-protéine qui se polymérise (création d’une grosse molécule complexe à partir de plusieurs plus petites). On pourrait la comparer à une caramélisation qui impliquerait une protéine, et qui va engendrer une odeur « grillée », une couleur « dorée » et un goût appétissant aux préparations. C’est un procédé précieux pour les industries agro-alimentaires et on trouvera le résultat de cette réaction chez le boulanger (la croute du pain), la rôtisserie (la peau dorée du poulet), le torréfacteur (pour le café et le cacao), le traiteur ou encore dans nos cuisines quand nous dorons, grillons, caramélisons nos aliments. Si elles régalent nos papilles, certaines sont des molécules dont il ne faut pas négliger la cancérogénicité et l’activité inflammatoire et pro-oxydante. On les caractérise de molécules non-biodégradables ou anti-nutritionnelles car le corps est mal équipé pour les gérer et va avoir de grandes difficultés à s’en débarrasser. Dans l’organisme, elles peuvent donc s’accumuler facilement.

Cette transformation peut également se produire naturellement dans le corps : on parle alors de glycation des protéines. Elle sera particulièrement accentuée quand notre alimentation est trop riche en glucides à forte charge glycémique (« sucres rapides »), ou chez la personne diabétique. Les sucres vont alors se complexer avec les protéines présentent dans le sang (hémoglobine) ou à la surface des cellules et engendrer un vieillissement prématuré, une perturbation du système immunitaire et des processus dégénératifs médiés par la production de radicaux et l’inflammation. Tout ceci bien sûr accélère l’installation de pathologies telles que l’obésité, le diabète non-insulinodépendant, certains cancers (sein, côlon), les maladies cardio-vasculaires ou rénales et la démence sénile.

Si un tel tableau peut inquiéter, sachez que l’on peut simplement se prémunir des molécules de Maillard. Voici quelques conseils :

  • Eviter la friture, la grillade et la cuisson au micro-onde,
  • Manger  des  aliments  crus  ou  cuits  à  moins  de  110°C,
  • Privilégier la cuisson douce,
  • Eviter les plats cuisinés industriels,
  • Limiter  les  laits  animaux  et  leurs  dérivés,
  • Consommer  des  huiles  première  pression  à  froid (surtout olive et colza),
  • Consommer  des  ferments  lactiques, des vitamines  et des minéraux,
  • Privilégier les céréales complètes et riches en fibres.

 

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COMMENT VIVRE VIEUX, EN BONNE SANTE ET HEUREUX ? https://drludovicrondini.bebooda.fr/vivre-vieux-bonne-sante-heureux/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/vivre-vieux-bonne-sante-heureux/#respond Tue, 23 Jan 2018 08:44:37 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/vivre-vieux-bonne-sante-heureux/ Les dernières années ont mis l’intestin sous le feu des projecteurs de notre santé physique et psychique. Les recherches continuent et se multiplient pour révéler le véritable potentiel de cet organe et les liens entre intestin et cerveau, intestin et immunité, intestin et système cardiovasculaire… Deux articles récemment publiés, l’un dans Frontiers in Immunology, l’autre […]

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Les dernières années ont mis l’intestin sous le feu des projecteurs de notre santé physique et psychique. Les recherches continuent et se multiplient pour révéler le véritable potentiel de cet organe et les liens entre intestin et cerveau, intestin et immunité, intestin et système cardiovasculaire… Deux articles récemment publiés, l’un dans Frontiers in Immunology, l’autre dans Microbiome, confirment l’intérêt de l’attention qui lui est porté.

La première étude fait le lien entre l’inflammation de bas grade liée à l’âge et le microbiote intestinal (autrefois appelé « flrore intestinale »). Menée par le docteur Floris Fransen au centre médical de l’université de Groningen, il cherchait à savoir si la restauration ou l’entretien du microbiote pouvait permettre une baisse de l’inflammation et donc un vieillissement optimal. Ses résultats montrent que l’état du microbiote va véritablement impacter le vieillissement de chacun.

Durant cette recherche, il a transféré des bactéries intestinales de souris âgées dans l’intestin de jeunes souris saines et dépourvues de microbiote pour réaliser une comparaison avec des souris possédant le microbiote de souris plus âgées.  Les analyses effectuées sur ces dernières montrent une nette augmentation de l’inflammation de bas-grade (l’inflammation non symptomatique). L’augmentation de ce terrain inflammatoire est un phénomène bien connu. Cependant, la démonstration aussi claire de l’implication du microbiote dans cette dérive inflammatoire est véritablement nouvelle surtout quand on sait que cette inflammation est un facteur de risque de nombreuses maladies chroniques telles que l’augmentation de la glycation cellulaire, du risque de démence, d’accidents vasculaires cérébraux, de cancer, de maladies cardiovasculaires….

Plus que jamais, le maintien de l’équilibre du microbiote est primordial afin de lutter contre les  effets du temps. Or, quand on vieillit, les habitudes de vies ont tendance à changer, entrainant de facto une évolution dans la composition du microbiote : modification des habitudes alimentaires avec une moindre diversité et une moindre consommation de fibres, diminution des capacités digestives (lactose, protéines…), augmentation de la consommation de produits sucrés…

De nombreux probiotiques existent actuellement pour corriger les dysbioses (déséquilibre du microbiote intestinal), à quand les probiotiques pour réduire le vieillissement et les effets temps ?

 

 

La seconde étude fait le lien entre les bactéries intestinales et les micro-ARN, nucléotides à séquences courtes fondamentales à l’expression des gènes et au bon fonctionnement du système nerveux central. Il semblerait que les microbes présents dans les intestins affectent les micro-ARN que l’on trouve dans l’amygdale et le cortex préfrontal, deux zones cérébrales très impliquées dans les émotions, surtout l’anxiété et la dépression.

Ces molécules, lorsqu’elles sont dérégulées dans le cerveau, sont liées aux comportements anxieux et contribueraient à certains troubles psychiatriques, aux maladies neurodégénératives et à un développement neurologique anormal. Cependant, ces zones cérébrales et les micro-ARN qui y sont présents sont difficilement modulables, la recherche bute sur des obstacles tels que la barrière hémato-encéphalique, la stabilité des traitements potentiels, le choix de cibles… L’étude en question ici, menée par le docteur Clarke au collège universitaire de Cork, propose de cibler justement le microbiote pour agir sur les nucléotides et ainsi traiter les maladies psychiatriques et les troubles de l’humeur. Elle a été réalisée sur des souris et des rats ayant différents états de flore intestinale et il a été constaté que, même si les mécanismes en jeu restent méconnus, un microbiote sain est nécessaire au bon fonctionnement de l’amygdale et le cortex préfrontal et donc à l’équilibre émotionnel.

 

“Aged Gut Microbiota Contributes to Systemical Inflammaging after Transfer to Germ-Free Mice” by Floris Fransen, Adriaan A. van Beek, Theo Borghuis, Sahar El Aidy, Floor Hugenholtz, Christa van der Gaast – de Jongh, Huub F. J. Savelkoul, Marien I. De Jonge, Mark V. Boekschoten, Hauke Smidt, Marijke M. Faas, and Paul de Vos in Frontiers in Immunology. Published online November 2 2017.

“Microbial regulation of microRNA expression in the amygdala and prefrontal cortex” by Alan E. Hoban, Roman M. Stilling, Gerard M. Moloney, Rachel D. Moloney, Fergus Shanahan, Timothy G. Dinan, John F. Cryan and Gerard Clarke in Microbiome. Published online August 25 2017.

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UNE NOUVELLE PISTE POUR LES MIGRAINES https://drludovicrondini.bebooda.fr/nouvelle-piste-migraines/ https://drludovicrondini.bebooda.fr/nouvelle-piste-migraines/#respond Tue, 23 Jan 2018 08:32:24 +0000 http://drludovicrondini.mybebooda.fr/nouvelle-piste-migraines/ Les migraines concernent environ 14% de la population mondiale. Aux Etats-Unis, c’est annuellement une perte de productivité de 36 milliards de dollars et 113 millions de jours de travail perdus. En France, ça concerne 6 à 7 millions de personnes et représente 18 millions de jours d’arrêt de travail. Au-delà des chiffres, c’est un problème […]

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Les migraines concernent environ 14% de la population mondiale. Aux Etats-Unis, c’est annuellement une perte de productivité de 36 milliards de dollars et 113 millions de jours de travail perdus. En France, ça concerne 6 à 7 millions de personnes et représente 18 millions de jours d’arrêt de travail. Au-delà des chiffres, c’est un problème qui nuit à la qualité de vie et sa récurrence, dont les éléments déclencheurs sont souvent incompris, engendre inquiétude et sentiment d’impuissance. Jonathan Borkum, docteur à l’université de Maine, approfondit les précédentes recherches qui faisaient déjà le lien entre les migraines et le stress oxydatif.

Si les individus souffrant de crises de migraine ont un haut niveau de stress oxydatif, il remarque que les migraines n’en sont pas le déclencheur mais constituent plutôt un mécanisme de protection et de réparation du cerveau. Au cours d’un épisode  migraineux, on observe en effet une sécrétion de facteurs de croissance, une augmentation de la production d’antioxydants, une diminution de la consommation énergétique par le cerveau (réduisant le stress oxydatif induit par la respiration), l’activation de la microglie et d’autres processus qui permettent que le cerveau maintienne ses fonctions et le système neuronal.

Les migraines ne provoqueraient donc pas une hausse de l’oxydation (à l’inverse de ses déclencheurs comme le stress, les troubles du sommeil, la pollution, une mauvaise nutrition…) mais au contraire protègerait le cerveau du stress oxydatif.

Dr. Borkum propose aussi de percevoir les attaques de migraine non pas comme une pathologie à part entière mais plutôt comme un symptôme reflétant les défenses métaboliques mises en place (un autre exemple serait la fièvre, ou la toux) et appelle à mieux comprendre ce qu’il se passe derrière chaque attaque et son lien avec le stress oxydatif.

Le croisement entre les dernières recherches et les actuelles réflexions offre une nouvelle piste pour prévenir et traiter les migraines. Si la piste du Dr. Borkum se confirme, il est bon de savoir qu’il existe de nombreuses solutions pour faire face au stress oxydatif : soutenir l’activité de certaines enzymes (catalase, glutathion peroxydase, superoxyde dismutases… qui fonctionnent avec du sélénium, du manganèse ou encore du zinc), les antioxydants (vitamines C et E, caroténoïdes, Coenzyme Q10, catéchines,  acide alpha-lipoïque…), les chélateurs et les séquestrants (transferrine, ferritine, polyphénols …). Bien heureusement, elles sont présentes dans notre alimentation (principalement dans les végétaux, mais aussi dans certains produits céréaliers) et il est de plus possible de trouver des compléments de très bonne qualité qui seront en mesure de faire face à des carences ou de baisser le taux d’oxydation plus vite.

Cependant, l’oxydation est un mécanisme subtil et maintenir l’homéostasie au sein de l’organisme s’apprend. Elle est nécessaire au bon fonctionnement de l’être humain, il est donc intéressant de sérieusement connaître son fonctionnement et son rôle pour pouvoir définir à quel moment elle devient pathologique et agir de manière appropriée.

 

“The Migraine Attack as a Homeostatic, Neuroprotective Response to Brain Oxidative Stress: Preliminary Evidence for a Theory” by Jonathan M. Borkum, PhD in Headache. Published online October 16 2017 doi:10.1111/head.13214

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