GABA : le neurotransmetteur de la détente

Le GABA ou Acide Gamma-AminoButyrique est le neurotransmetteur le plus répandu dans le système nerveux car il est impliqué dans la diminution de l’activité des neurones. C’est le seul neurotransmetteur qui est toujours inhibiteur. C’est en quelque sorte le frein de notre système nerveux et des fonctions contrôlées par ce dernier.

Le GABA est libéré dans certaines synapses (les connecteurs entre les neurones) et, lorsqu’il se fixe sur son récepteur, il va induire un ralentissement voire un blocage du neurone possédant le récepteur. Ces neurones sensibles au GABA sont bien connus et sont parfois la cible de certains médicaments comme les barbituriques (somnifères et tranquillisants) et les benzodiazépines (anxiolytiques). On peut ainsi retenir trois effets principaux du GABA :

Se calmer et s’endormir

Dans le système nerveux, des neurones s’opposent : ceux qui nous maintiennent éveillés (qui fonctionnement avec la noradrénaline par exemple) et ceux qui nous permettent de dormir. Les neurones à GABA appartiennent à la seconde catégorie. Aussi, avant de trouver le sommeil et de s’endormir, le GABA induit le calme nécessaire à l’endormissement. Il ralentit notamment le rythme cardiaque et l’activité cérébrale et provoque le relâchement des muscles. La mélatonine et la sérotonine peuvent ensuite nous faire tomber dans les bras de Morphée.

Notre anxiolytique naturel produit par le cerveau

Le GABA est notre anxiolytique naturel. Fabriqué principalement par les lobes temporaux situés juste derrière les oreilles, le GABA module le rythme cérébral. Quand sa production est optimale, nous sommes calmes et détendus. Il induit également la synthèse d’endorphines, ces molécules responsables d’un état de bien-être et d’euphorie libérées après un effort physique ou un rapport sexuel. A l’inverse, des taux trop bas vont conduire à un état d’agitation, des troubles anxieux, des palpitations ou une augmentation de la tension artérielle.

Assurer la détente musculaire

Les muscles sont contrôlés par le système nerveux et sont également sous influence du GABA. Ils se contractent spontanément sous l’impulsion des nerfs mais leur décontraction est clairement liée à l’action du GABA : il faut que notre système nerveux libère du GABA pour provoquer leur décontraction.

Aussi, quand nous sommes stressés, notre taux de GABA est trop bas et les muscles ne peuvent plus se décontracter. Ceci se manifeste par des spasmes ou des douleurs musculaires (crampes, contractures) au niveau des trapèzes, du dos ou des doigts.

Etes-vous en manque de GABA ?

Si vous avez des difficultés d’endormissement (malgré la fatigue), une agitation particulière en fin de journée, un terrain anxieux ou des douleurs musculaires, il y a de fortes chances pour que votre GABA soit bas. Certaines habitudes sont aussi à mettre en lien avec un déficit en GABA : c’est par exemple la consommation d’alcool en fin de journée « pour se détendre ». L’alcool mime les effets du GABA en induisant une inhibition de certains circuits neuronaux impliqués dans la vigilance, la mémorisation, la retenue et la contraction musculaire.

Faire le plein de GABA naturellement : alimentation, phytothérapie et HE

Pour favoriser la synthèse de GABA, il faut avoir une alimentation suffisamment riche en glutamine, l’acide aminé précurseur du GABA. Parmi les aliments à privilégier : les protéines animales telles que les œufs et les viandes blanches, les légumineuses comme les lentilles ou les pois chiches, les légumes feuilles comme les épinards ou le persil. De plus, il ne s’agit pas simplement d’ingérer de bonnes protéines. Il faut encore pouvoir transformer la glutamine en GABA ce qui nécessite notamment de la vitamine B6 et du magnésium.

 

Par ailleurs, il existe de nombreuses plantes qui renforcent l’action du GABA car elles renferment des phytonutriments qui agissent sur ses récepteurs. Pour la phytothérapie, c’est le cas de la Passiflore (Passiflora incarnata), de la Valériane (Valeriana officinalis), de l’Ashwagandha (Withania somnifera) ou de la Mélisse (Melissa officinalis). Pour l’aromathérapie, de nombreuses plantes « relaxantes » agissent également à ce niveau. Citons par exemple la Lavande (Lavandula angustifolia), le Petit grain Bigarade (Citrus aurantium), la Marjolaine (Origanum majorana) ou la Sauge sclarée (Salvia sclarea).



0 Commentaires/par
0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

10 + 10 =